» Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.  » Jean D’Ormesson 

Être éphémère, l’humain laisse des traces de son passage dans son environnement tout au long de sa vie. Les traces sont multiples, protéiformes et contribuent à (re)donner corps à l’existence passée d’un être qui a disparu. Les souvenirs nous préservent de l’oubli. Interactive, plongée dans le noir, l’installation s’active en présence du visiteur grâce à un détecteur de mouvements. L’artiste fait une analogie entre la nécessaire présence du visiteur qui active l’œuvre et notre rapport aux êtres perdus qui, lorsque l’on pense à eux, reprennent corps. 

Avec cette question inscrite au mur « Que laisseras-tu de toi ?» Sènami Donoumassou nous interpelle sur nos actions présentes et sur ce qu’elles diront de nous. Dans cette œuvre, l’artiste interroge les notions de traces, de mémoire et de vulnérabilité des êtres. Elle nous rappelle que ce n’est pas parce que l’être humain n’est plus visible qu’il n’existe plus, mais c’est à partir du moment où l’on se souvient de lui, qu’il redevient vivant pour nous. Tant que les vivants se souviendront, les absents continueront d’être présents.